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Le Paris des Merveilles - Tome 1: Les enchantements d'Ambremer


Résumé:

À première vue, on se croirait dans le Paris de la Belle Époque. En y regardant de plus près, la tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes ont investi la Seine, les farfadets, le bois de Vincennes, et une ligne de métro rejoint le pays des fées... Dans ce Paris des merveilles, Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, est chargé d'enquêter sur un trafic d'objets enchantés, lorsqu'il se retrouve impliqué dans une série de meurtres. Il lui faudra alors s'associer à Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien...

Avis:

Alors cela fait très longtemps que j’entends parler de Pierre Pevel, notamment avec sa trilogie la plus connue : « les lames du cardinal »


Et chaque fois que j’entendais parler de cet auteur, je me disais qu’il serait peut-être temps que j’y jette un œil. Vu qu’à cette période Bragelonne nous a sorti la trilogie du Paris des merveilles…et bon, les couvertures quoi…vous avez vu les couvertures ? Elles sont juste magnifique…oui, bon je sais, je suis faible, totalement incapable de résister aux belles couvertures.


Bref, je l’ai acheté….et elle a trainé dans ma pal…elle a trainé et trainé….jusqu’à ce que je ne vois plus rien sous la couche de poussière.


Et puis finalement, un jour que je savais pas quoi lire, elle s’est joyeusement rappelé à moi…en hurlant : Hey, t’attends quoi pour nous sortir de sous ton lit !!!! On en a marre que tes saletés de bestioles se servent de nous comme de simples paniers…


Ok, en fait, j’aurais été bien avisé de m’y plonger avant.


Le Paris des merveilles est comme son nom l’indique Merveilleux. Ce passant à la belle époque, au début du XX ième siècle, elle mêle adroitement un Paris fantasmé et réel.

La tour Eiffel n’est plus faite de métal gris et de boulons, elle est devenue magnifique en bois blanc de l’outre monde, imputrescible. Si seulement ça existait réellement…vous imaginez les économies qu’on ferait….


Les trolls, fées, gnomes, chats volants (Pourquoi les miens, ils en ont pas d’ailes d’abords ?! J’en veux un comme ça !), des arbres qui parlent (Ceux devant chez moi n’ont malheureusement rien à me dire, c’est triste…entre voisins on pourrait s’entendre non ?), magiciens arpentent les rues dans la plus grande insouciance et évoluent parmi les riverains comme s’il n’y avait rien de plus naturel.


Le château de la reine des fées se découpe en arrière-plan, immense magique et inaccessible.


On suit donc dans ce Paris, Louis Griffont magicien du cercle cyan de Paris, homme toute en élégance, quelque peu prétentieux, mais avec un très bon fond. Un Merlin des temps modernes ? D’ailleurs il est ou Merlin ?


Louis pour rendre service à une amie, accepte de se rendre à la bibliothèque royale des Fée dans l’outre-monde pour rapporter un livre…rien de bien méchant, vous vous dites…ben ouais, mais Louis, il a pas de bol…il va se trouver mêler à une aventures qui va l’amener de Paris à l’Onirie (le monde des rêves) en passant par l’outre monde et revenir au final à Paris.


A côté nous suivons la Baronne de saint Gil qui mène ses affaires, en apparence, toutes à fait honnêtes…Euh…c’est honnête voleuse…à ses heures perdues ?


Au premier abord, leurs aventures n’ont rien à voir l’une avec l’autre. Il s’avère pourtant que leurs affaires respectives sont bien plus liées qu’on ne le pense et tous deux vont finir par s’allier pour « mener » l’enquête.


Ce premier tome introduit très bien l’univers qu’a créé Pierre Pevel tout en maintenant une intrigue originale, quoique simple et facile à découvrir le dénouement. La plume de l’auteur nous plonge dans le Paris au tout début du 20ième siècle avec aisance et finesse.


Il y a quelque chose de fascinant à imaginer des gnomes, des licornes, des magiciens et des fées se balader parmi nous comme si c’était la chose la plus anodine. Ca fait carrément s’emballer mon cerveau de plaisir…il en vient même à voir des dragons voler à la sortie du travail…non, je ne suis pas folle.


J’ai adoré suivre Griffont, personnage haut en couleurs, inventeur à ses heures perdues, qui pourtant ne montre pas que des qualités. Il se vexe facilement le bougre. Il a tout d’un gentleman à la sauce bien de chez nous, et pourtant il garde un certain flegme tout britannique.


J’ai eu un peu plus de mal avec la Baronne que j’ai trouvée un peu trop manipulatrice, surtout concernant Griffont. Quand on sait ce qu’ils sont l’un pour l’autre…c’est encore pire. Louis est un homme particulièrement faible face à elle. Il sait qu’il est manipulé pourtant. C’est à croire qu’il est un peu maso sur les bords.


J’ai malgré tout aimé le coté indépendant du personnage, maligne et doué pour se sortir de mauvaises situations.


Leur relation est en dents de scie, mais on ne s’y attarde pas vraiment non plus, préférant s’attacher à l’histoire.


Et puis il y a toute la galerie de personnages secondaires, qui sont plus ou moins important pour l’intrigue et qui sont tout attachant à leurs façons. Je pense à Azincourt par exemple. Ou même à Auguste et Labricole. (Qui ont tout de même ma préférence…, surtout Azincourt en fait. Est-ce que je peux le prendre avec moi ? Un chat volant qui parle, ça ferait fureur.)


Bien que le roman soit sympa, avec une intrigue quelque peu simple mais efficace, il est un peu long à démarrer. Il faut un certain temps avant qu’on puisse réellement s’immerger dans l’histoire. C’est un peu dommage. Mais il n’en reste pas moins que c’est une bonne lecture pour les amateurs du genre. (Dont je fais partie, n’oublions pas.)




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