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L’éperon maudit – One shot




Résumé :

L'intrépide pêcheur Darn Forccster, enrôlé par ruse dans la marine de l'Empereur Douruilt le Conquérant, fait équipe avec Rhac, une demi-trolle qu'il vaut mieux ne pas contrarier. S'il suffisait de maintenir l'ordre sur des mers déchaînées, peuplées de créatures affreuses et d'ennemis tout aussi rassurants, ce serait déjà mission impossible. Ajoutez-y un brin de trahison, un bateau délabré et vous commencerez à vous faire une idée de ce que vont endurer ces drôles d'aventuriers...


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Avis :

J’avais hâte d’entamer ce roman de fantasy, qui nous plongeait ici dans un univers en plein océans. Sauf que j’ai très vite déchanté. Alors ça commence assez fort, quand on rencontre le personnage principal en pleine mer, et au milieu d’une tempête à tenter de pêcher un très gros poisson à ramener à la maison et avoir de quoi payer les impôts.


Ici l’empereur dépense sans compter pour mener une guerre contre les pays voisins. Et recrute tout autant pour remplacer les morts. Autant dire que Darn ne va pas avoir trop le choix. Et le voilà donc engagé en tant qu’officier dans la marine pour affronter l’ennemi de l’empereur.


En commençant ce livre, j’imaginais déjà de nombreuses batailles navales contre des créatures fantastiques et les navires des pays voisins, un truc qui bouge avec de l’humour et une épique totalement dérangé.


Ça n’a pas été le cas. Il y a de longs, très longs passages ou il ne se passe rien. J’en suis venue à attendre avec impatience et frustration les moments de combats. Je me suis ennuyé la plus part du temps. Ça ne bouge pas assez. Alors oui, les combats sont franchement chouette et bien foutu, mais au final entre, c’est très descriptif, voir contemplatif.


Darn passe très rapidement de simple officier à capitaine de son propre navire, l’éperon. Je n’ai pas compris pourquoi d’ailleurs. Bon, ce n’est pas le meilleur bateau et l’équipage ne sont que des pieds cassés et des prisonniers sortis de leurs cellules en hâte. Darn au final n’a eu aucune formation. Il est certes un pêcheur expérimenté, mais naviguer sur un petit bateau de pêche et navire de guerre, il y a quand même une sacrée différence.


On a tout un langage spécifique au domaine maritime et si on y connait rien, ça devient vite compliqué de tout comprendre. Enfin moi perso, certains passages techniques m’ont donné du mal. C’était assez rageant. Je m’arrêtais parfois en pleins milieu d’une phrase pour aller chercher la signification d’une telle manœuvre ou telle pièce sur un navire.


L’univers est malgré tout assez sympa et même si au final on ne voit pas beaucoup de créatures marine fantastique, on a quelque chose de travaillé. On sent que l’auteur a soit fait de nombreuse recherche sur le milieu maritime, à moins qu’il soit lui-même passionné.


Le trio principal est assez chouette également, bien que Darn soit un personnage que je n’ai finalement pas vraiment apprécié. C’est un homme venu de milieu modeste, dur et intransigeant. Il aime apprendre. C’est également un bon capitaine, bien que j’ai trouvé trop facile qu’une fois catapulté sur le rafiot qu’on lui confie, il s’avère vraiment doué pour être « le chef ». Il souffre également de beaucoup de préjugés vis avis des gens et il change difficilement d’avis même quand il se trouve devant ses propres contradictions.


Le sorcier n’est à mes yeux pas assez présents. Il une personnalité que j’ai beaucoup aimé et il cache une force et une intelligence derrières ses petits sourires narquois. Il a aussi un petit côté sadique fort appréciable, j’avoue.


Quant à la demi-trolle. Voilà un personnage féminin qui se montre bien plus féroce que les hommes. D’autant plus qu’elle a du sang de trolle et que pire de tout, c’est une femme. Elle réussit à mater son monde et à faire valoir sa force, son courage et son goût prononcé pour les combats. Un personnage que j’ai beaucoup aimé.


Ce roman de très bon côtés, mais malheureusement pour moi, il ne bouge pas assez, et souffre d’une lenteur de récit qui m’a rapidement exaspéré.


Lecture pour le challenge du mois de la fantasy


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